Le Liban mis à l’honneur par le prix Richelieu Senghor 2021
Le prix Richelieu Senghor 2021 a été décerné le 7 décembre 2021 à Karl Akiki, chef du département de Lettres françaises à l’université Saint-Joseph de Beyrouth. Le jury a tenu à récompenser son engagement en faveur de la francophonie dans un environnement difficile, au Liban et au Proche-Orient. En 2015, le Projet Voltaire avait eu l’immense honneur d’être récompensé par le prix Richelieu Senghor, rejoignant ainsi la liste prestigieuse des lauréats tels que Boutros Boutros-Ghali, ancien secrétaire général de l’ONU, ou François Cloutier, ancien ministre des Affaires culturelles du Québec.
Après l’introduction d’Alban Bogeat, président du Cercle, S.E. Rami Adwan, ambassadeur du Liban en France, a prononcé sans notes un discours plein de panache pour célébrer l’importance de la langue française dans l’histoire libanaise et vanter les qualités du lauréat récompensé ce soir-là.
Fervent promoteur de la langue française depuis plus de dix ans à l’université Saint-Joseph de Beyrouth, de Tripoli, de Saïda, de Dubaï, Karl Akiki a mis en place des colloques et événements culturels d’envergure ; il organise aussi chaque année la venue d’enseignants étrangers au Liban, enseigne lui-même dans plusieurs pays et s’attache à valoriser la francophonie libanaise, au Liban et à l’extérieur.
Le prix Richelieu Senghor a été remis à Karl Akiki par Imma Tor, représentant la secrétaire générale de la Francophonie, devant les membres et amis du Cercle Richelieu Senghor. Le discours du lauréat, illustré par des diapositives accessibles via un code QR scanné par les convives, a ému et retenu toute l’attention de l’assemblée, conquise par tant d’énergie, d’humour et de volontarisme. « Outre la reconnaissance de l’action de notre lauréat en faveur de la langue française, je souhaite que la remise du prix ce soir constitue aussi un témoignage symbolique de fraternité à l’égard du peuple libanais », a conclu Alban Bogeat.
Souhaitons comme Karl Akiki que le phénix renaisse des cendres qui étouffent le Liban, traversé par une très grave crise économique, politique et humaine, amplifiée par la pandémie et l’explosion dans le port de Beyrouth.