Employeurs, proposez à vos équipes de s’initier gratuitement à la langue des signes !

À l’approche de la Journée internationale des langues des signes (lundi 23 septembre 2024) et de la Journée mondiale des Sourds (samedi 28 septembre 2024), la Fondation Voltaire franchit un nouveau cap pour permettre au plus grand nombre de découvrir la langue des signes française (LSF). Grâce au soutien de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, de la Banque des territoires (Caisse des dépôts) et du ministère de l’Éducation nationale, Les Signes de Voltaire disposent désormais de nouvelles fonctionnalités pour accroître l’usage de la LSF, notamment dans les entreprises, les services publics et les écoles : chaque établissement peut dorénavant bénéficier d’un tableau de bord pour suivre les progrès des apprenants au jour le jour et gérer l’inscription et le suivi des utilisateurs.

Cette nouveauté permet de passer d’inscriptions individuelles sans supervision ni animation par les DRH ou les Missions handicap à un véritable projet collectif d’établissement inclusif. Les Signes de Voltaire pourront ainsi être plus facilement recommandés par les employeurs pour favoriser et encourager la communication de leurs équipes entendantes avec des personnes sourdes ou malentendantes : collègues, recrues, clients ou usagers.  

Découvrir la langue des signes en autonomie grâce à une plateforme numérique

« Les Signes de Voltaire » est une plateforme e-learning conçue en 2022 par la Fondation Voltaire et son partenaire AEFS. En se connectant depuis un mobile, une tablette ou un PC, les utilisateurs ont accès à : 

• 1 000 signes et 200 phrases clés répartis en modules (trois environnements : personnel, citoyen et social, professionnel) comportant 60 niveaux thématiques pour reconnaître les signes et apprendre leur signification ;

• des exercices, des illustrations et des vidéos conçus avec et par des experts sourds de l’organisme de formation spécialisé AEFS ; 

• un parcours auto-adaptatif, ultra-personnalisé, accessible en autonomie dès l’âge de 11 ans ;

• une initiation adaptée au rythme de chacun, par courtes sessions de 20 minutes une ou deux fois par semaine ;

• Une technologie d’apprentissage fondée sur l’Ancrage mémoriel® tout comme celle du Projet Voltaire, pour assurer une mémorisation durable.  

L’objectif ? Rendre possible un premier niveau d’échange avec une personne sourde ou malentendante signante. Il s’agit d’une étape d’initiation, pas d’un parcours complet ou certifiant en LSF. Cet entraînement numérique apporte des rudiments utiles dans les situations de la vie courante. Pour aller plus loin ou viser une certification, rien ne remplace un apprentissage en interaction avec un formateur spécialisé.  

« Quand une personne entendante rencontre une personne sourde signante, qui est empêché de s’exprimer ? Réponse : les deux sont démunies et en situation de handicap ! Mais quand les personnes valides s’ouvrent aux différences, découvrent les richesses de la langue des signes, une communication même rudimentaire devient possible, c’est déjà une étape décisive de considération et de respect. On passe d’une logique de compensation du handicap à une logique de compétence. En proposant les Signes de Voltaire à leurs équipes volontaires, les employeurs s’engagent dans une meilleure accessibilité et répondent à un enjeu sociétal mais bénéficient également d’un fort impact RH, commercial et réputationnel. » 

 

Charles-Henry de La Londe, président de la Fondation Voltaire

Un parcours e-learning gratuit et clé en main pour les employeurs engagés

Dirigeants, professionnels RH, responsables de formation, référents handicap, chargés de missions handicap ou managers : mettez les Signes de Voltaire à la disposition de vos équipes. Tout le monde est concerné même s’il s’agit d’une démarche volontaire. Maîtriser les bases de la langue des signes est utile dans bien des cas, souvent plus fréquents qu’on ne l’imagine, par exemple :

• Répondre à la sollicitation d’un client ou d’un usager sourd signant ;

• Intégrer ou encadrer un collègue sourd ou malentendant ;

• Recruter un candidat en situation de surdité sévère ;

• Communiquer par gestes dans un environnement trop bruyant ou silencieux !

Tous les secteurs d’activité sont concernés et peuvent faire bénéficier leurs salariés ou leurs agents de cette initiation aux fondamentaux de la LSF : hôtellerie, tourisme, restauration ; collectivités, administrations et services publics ; transports en commun ; services à la personne ; action sociale ; services aux entreprises ; construction ; commerce et distribution ; etc. L’enjeu est de permettre aux personnes sourdes un accès dans leur langue, c’est-à-dire en LSF, à l’emploi, à l’éducation, aux commerces, aux services de proximité, à l’information, à la justice, à la santé, au sport, à la culture et à la vie citoyenne.

De nombreux employeurs et établissements d’enseignement ou de formation proposent déjà les Signes de Voltaire à leurs équipes : AFPA ; Armatis ; Armée de terre ; Banque de France ; BDO France ; Carglass ; Département de Seine-et-Marne ; Groupe VYV ; INSERM ; Météo France ; Silliker BioMérieux ; Viamedis ; Vinci ; Webhelp notamment.

Le handicap auditif : un enjeu de société, une responsabilité pour les employeurs 

Le saviez-vous ? Chaque année en France, un enfant sur 1 000 naît sourd, et six millions de personnes sont atteintes de déficience auditive. Pour rappel, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) parle de déficience auditive “lorsqu’une personne n’est pas capable d’entendre aussi bien qu’une personne ayant une audition normale, le seuil étant de 20 dB ou mieux dans les deux oreilles”. On considère qu’une perte d’audition supérieure à 35 décibels est incapacitante pour la personne. 

L’OMS alerte sur l’évolution des besoins de réadaptation ou d’accessibilité auditive : “Plus de 5 % de la population mondiale a besoin de services de réadaptation pour cause de déficience auditive incapacitante. On estime qu’une personne sur dix sera concernée d’ici à 2050.”  

En France, depuis le 1er janvier 2020, la loi a élargi l’Obligation d’emploi des travailleurs handicapés (OETH) : toutes les entreprises, quelle que soit leur taille, y compris celles de moins de 20 salariés, doivent déclarer mensuellement les salariés handicapés qu’elles emploient. Les entreprises de 20 salariés et plus doivent effectuer une déclaration annuelle et payer une contribution financière si leur taux d’emploi de personnes handicapées est inférieur à 6 %. Il en va de même dans la fonction publique : tout employeur public d’au moins 20 équivalents temps plein (ETP) a l’obligation d’employer des personnes en situation de handicap dans une proportion minimale de 6 % de l’effectif total.